Créer sa startup : les bonnes questions à se poser

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La France dénombre plus de 10 000 startup sur son territoire, ce qui fait d’elle l’un des pays européens les plus dynamiques en termes d’écosystème entrepreneurial. En ratio, cela équivaut à 8 startup pour 1000 habitants contre 5,5 entreprises du même genre en Angleterre et seulement 2 aux États-Unis. Toutefois, la France, malgré une nette progression par rapport à l’année précédente, accuse un certain retard quant aux levées de fonds. 3,2 milliards de dollars ont en effet été levés en 2016 contre 2,1 milliards en 2016. En comparaison, les entreprises anglaises ont levé durant ces mêmes périodes 10,9 milliards de dollars.

Malgré ce constat, la création d’entreprises dans l’Hexagone se porte globalement bien et la croissance au cours des années à venir devrait voir les chiffres actuels augmenter d’un tiers d’après les prévisions. À l’horizon 2022, ce sont plus de 400 000 emplois qui pourraient ainsi être créés. De plus en plus de personnes, jeunes comme seniors, venant de catégories socioprofessionnelles diverses rêvent un jour d’être à la tête de leur propre entreprise et d’atteindre les objectifs de croissance qu’ils se sont eux-mêmes fixés. Mais avant de se lancer aveuglément dans la création de votre entreprise, il est nécessaire de vous poser les bonnes questions.

Mon idée est-elle vraiment innovante ?

Votre concept de base est sans aucun doute le premier point auquel vous devez réfléchir. Trop de créateurs d’entreprises pensent détenir l’idée du siècle, sans pour autant chercher à savoir si celle-ci a déjà été exploitée ailleurs. En effet, il se peut que cette dernière ne soit pas totalement nouvelle sur le marché et/ou que d’autres acteurs aient l’intention de la développer eux aussi.

Cela n’est pas une mauvaise nouvelle en soi, puisque cela démontre qu’un marché existe pour votre produit ou service et qu’il répond à des besoins précis et identifiés. Mais il faudra alors adapter votre concept pour le rendre vraiment unique. Ainsi, tout un travail d’observation doit être réalisé avant de créer sa startup. Sans cette première phase, vous risquez de foncer dans le mur en vous confrontant trop tard à la réalité du marché que vous visez.

Si vous constatez que vous n’êtes pas le seul à avoir eu cette idée, tentez de comparer les solutions proposées par les entreprises concurrentes et la vôtre. En ayant un œil actif sur vos concurrents, vous pourrez très vite trouver un élément différenciateur, de manière à pénétrer le marché différemment et apporter de la valeur ajoutée.

Prenez garde par ailleurs aux concepts développés à l’étranger, mais non encore mis en pratique en France, car rien ne présage qu’ils rencontreront le même succès. En effet, les consommateurs français n’ont pas nécessairement les mêmes besoins que les consommateurs japonais ou encore australiens par exemple.

Toutefois, il est fort probable que votre idée soit unique. Si cela est le cas, d’autres interrogations doivent néanmoins vous traverser l’esprit. D’abord, demandez-vous pour quelles raisons ce concept ne s’est pas encore développé. Nécessite-t-il des compétences particulières, un haut niveau d’études, des moyens financiers colossaux, des contraintes juridiques et/ou politiques qui pourraient expliquer l’absence de concurrents ?

Dans ces circonstances, existe-t-il un marché pour votre produit ou service ? Ce sont quelques questions à prendre en compte pour envisager sérieusement de représenter votre projet plus tard, à divers organismes d’accompagnement et financiers.

Prenez en compte l’avis de votre cible avant tout

L’erreur que font certains entrepreneurs est de valider une idée parce que leur entourage leur a certifié que celle-ci était bonne. Or, les proches du créateur ne correspondent pas forcément à la cible du projet et ne sont de toute façon pas très objectifs, de par leur lien avec ce dernier.

L’idéal est par conséquent de tester votre produit ou votre service directement auprès de votre cible. C’est elle qui va valider en partie votre idée de départ et vous garantir de son succès futur. Pour ce faire, vous pouvez recourir à plusieurs méthodes, la plus simple étant d’aller en parler simplement aux personnes que vous croisez, si toutefois elles prennent le temps de vous répondre. Veillez à aller au plus vite et à avoir déjà votre discours de présentation en tête. En faisant cela, vous pouvez tout de suite vous rendre compte si votre idée séduit immédiatement ou si celle-ci suscite de la méfiance ou beaucoup de questions.

Servez-vous aussi des outils informatiques, des formulaires ou sondages que vous pouvez partager sur internet ou via les réseaux sociaux, afin de multiplier les avis sur votre projet. Certains groupes ou forums spécialisés intéressés par votre concept peuvent également vous aider à partager votre idée sur le web et à recueillir des données utiles. Vous trouverez par ailleurs des informations utiles sur des sites comme EuraTechnologies.

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Êtes-vous légitime pour vous lancer dans cette voie ?

La crédibilité de votre projet dépend de plusieurs facteurs. L’un des plus importants est votre profil.

En effet, c’est ce dernier qui sera jugé en premier lieu lorsque vous aurez besoin de trouver un financement. Vos aptitudes, vos compétences professionnelles, votre niveau d’études sont les informations principales que vos interlocuteurs prendront en compte au moment d’étudier votre cas. Vous devez donc vous demander si votre projet nécessite des compétences particulières, l’obtention d’une certification ou d’un diplôme par exemple. Selon les secteurs, il peut arriver qu’aucun titre ne soit nécessaire pour exercer, mais que le détenir renforce votre crédibilité et votre aptitude à convaincre.

Par quel moyen vais-je vivre de mon activité ?

Il est impératif de penser immédiatement aux dispositifs que vous allez mettre en oeuvre pour gagner votre vie. En effet, votre but ultime est de générer de la croissance certes, mais aussi d’engranger du chiffre d’affaires et surtout du profit une fois toutes vos cotisations, taxes et impôts à payer soustraits.

Pour y parvenir, vous pouvez passer par la vente de produits, l’abonnement à un service, une commission prise en tant qu’intermédiaire, etc. Quels que soient les moyens employés, vous devez déjà vous faire une idée précise de toutes les possibilités qui s’offrent à vous. Cela vous permettra entre autres de définir comment réceptionner ensuite l’argent, plusieurs possibilités s’offrant à vous (intégration d’un module de paiement sur un site internet, acquisition d’un terminal de paiement mobile, etc.).

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