L’article L 15363 du Code du Travail définit le bilan de compétences comme étant un dispositif d’analyse des compétences professionnelles et personnelles, aptitudes et motivation visant à définir un projet professionnel ou en cas d’échec d’un projet de formation. Ce bilan de compétences relève de la formation professionnelle continue. Ce protocole d’évaluation fait partie de nombreuses solutions de formation continue professionnelle au même titre que la remise à niveau, mise à jour, pré qualification et perfectionnement.
Les avantages du bilan de compétences
Entreprendre un bilan de compétences est une manière de se remettre en question. Ce dispositif permet également de vérifier la compatibilité d’un poste ou trouver le meilleur job compatible avec ses capacités et ses envies.
Cet examen évalue ses connaissances et ses savoir-faire, permet de déterminer ses défauts et ses qualités, les compétences mal exploitées ou encore établir un projet d’évolution professionnelle grâce à une formation ou une évolution au sein d’un poste de travail.
Un Bilan psychologique peut également être très utile pour cerner le profil d’un salarié, pour en savoir plus, rendez vous sur le site www.ressources-psycho.com.
Les avantages du bilan de compétences pour la société
Si le bilan de compétences représente un atout non négligeable pour les salariés, la compagnie peut aussi profiter de ce service. Les chefs d’entreprise qui connaissent mieux leurs salariés pourront faire évoluer leurs emplois, créer une mobilité dans les services, exploiter toutes les compétences de ses employés ou mettre en place des plans de formation adaptée aux véritables besoins de leurs collaborateurs.
Un employé qui souhaite demander à son patron de bénéficier d’un bilan de compétences doit mettre en avant ses intérêts.
Déroulement du bilan professionnel
Le protocole d’évaluation menée par un consultant spécialisé se passe en 3 étapes. La phase préliminaire définit les besoins du salarié et présente les méthodes et techniques qui seront appliquées au cours de l’évaluation. On commence par justifier les raisons incitant l’employé à demander une évaluation de ses compétences. En fonction de la motivation, on pourra commencer ou non l’analyse des besoins.
La phase d’investigation permet d’analyser les motivations, repérer ses compétences et découvrir ses possibilités d’évolution professionnelle. Lors de l’examen des compétences professionnelles et personnelles, on étudie les points forts et les points faibles du salarié.
Lors de la phase de conclusion, le consultant établit un projet professionnel réaliste et envisage les étapes de sa mise en œuvre. Cette synthèse permet d’établir un projet professionnel ou un plan de formation.
La personne formée recevra un document récapitulant les 3 phases à la fin de la séance. Renseignez-vous auprès de votre conseiller Pôle emploi ou à la Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle afin de connaître la liste des établissements dispensant des bilans de compétences.
Caractéristiques du congé de bilan de compétences
Les salariés titulaires d’un CDI peuvent entreprendre leur bilan de compétences lors des heures de travail. Cette absence ne réduit pas son salaire. Pour pouvoir demander un bilan de compétences à son employeur, les travailleurs doivent avoir totalisé 5 années d’ancienneté, dont 12 mois dans l’entreprise actuelle. Le congé accordé à un employé pour qu’il entreprenne un bilan de compétences est de 24 heures.
Les salariés en CDD peuvent jouir d’un congé pour bilan de compétences s’ils ont travaillé pendant 24 mois durant ces 5 dernières années et qu’ils ont travaillé 4 mois dans les 12 derniers mois. Ce congé de bilan de compétences permet d’obtenir une rémunération équivalente au salaire moyen des 4 derniers mois.
Quant au demandeur d’emploi, il peut bénéficier de cette séance auprès de son conseiller Pôle emploi.
Le congé peut être lié au CPF, CIF, CFP et/ou un plan de formation. Notons qu’à compter du 1er janvier 2017, le compte personnel d’activité ou CPA rassemble tous les droits à la formation : du CPF, compte engagement citoyen (CEC) et compte de pénibilité. Le CPA des fonctionnaires n’inclut cependant que le CPF et le CEC conformément à l’ordonnance n°2017-53 promulguée le 19 janvier 2017.