Le blurring est un terme anglais, qui vient du verbe « to blur » : estomper, effacer. Le blurring est un phénomène très répandu chez les cadres. Il désigne l’effacement de la frontière entre la vie personnelle et la vie professionnelle.
C’est quoi le blurring ?
Tous les salariés peuvent être concernés par le blurring mais, dans la pratique les cadres sont les plus touchés. Le flou s’installe de façon progressive. Les signes du phénomène apparaissent petit à petit pour modifier complètement les modes de vie des salariés. Plus de la moitié des cadres sont sollicités à travailler en dehors des heures de travail. Nombreux sont ceux qui travaillent pendant les week-ends et les vacances. Etant joignable et connecté à tout moment, ils n’arrêtent pas de travailler même en dehors du bureau et mélangent sans aucun problème des contacts pro et privés sur facebook. La majorité des cadres sont amenés à gérer des problèmes personnels au bureau. Ils n’hésitent pas à surfer au bureau pour des besoins personnels : regarder sa page facebook ou vérifier son compte bancaire. Les cadres non-équipés utilisent les équipements personnels à des fins professionnelles ou bien se connecter aux réseaux sociaux pendant les heures de travail. Ils n’hésitent pas à consulter les mails pro les week-ends. Le lieu de travail n’est plus déterminant, c’est plutôt le moment de travail qui compte.
Les principales causes du blurring des cadres
Le blurring des cadres s’accélère. L’environnement de travail des cadres favorise cette tendance.La digitalisation devient incontournable pour l’épanouissement de l’entreprise. L’utilisation des équipements professionnels se généralise.Elle met à disposition des managers et des cadres des outils de communication comme les smartphones et ordinateur portable pour travailler facilement à distance. Le blurring est du principalement à l’hyper connexion.Il n’existe pas de définition officielle de ce terme. L’hyper connexion se caractérise par ce besoin irrésistible de se connecter, une saturation d’interaction dans les connexions numériques. Grace aux avancés technologiques, nombreuses sont les personnes qui ne peuvent plus se passer des outils numériques comme le Smartphone ou bien tablette. Normalement, les outils numériques sont indispensables pour s’informer. Le besoin d’être toujours connecté à internet ou aux réseaux sociaux ne cesse d’augmenter surtout chez les jeunes. La personne touchée ne peut plus tracer une limite sur entre les affaires personnelles et professionnelles. Ce phénomène atteint surtout les cadres connectés. Il faut quand même souligner que le blurring des cadres n’est pas seulement lié à ces outils de communication. En fait, ce phénomène a touché jadis les dirigeants qui mêlent les activités professionnelles et les activités de loisirs.
L’ambivalence du phénomène de blurring
Cette pathologie touche des centaines d’entreprises dans le monde, connaît donc une grande ampleur. Les changements sont perçus différemment. Les avis varient d’un pays à une autre. Les cadres des pays émergents comme la Chine et le Brésil ne voient pas d’inconvénients à cette tendance. La majorité des cadres estiment que cette confusion entre la sphère professionnelle et privée procure même avantages et ne nuit pas à leur mode de vie. Ces outils de communication leur permettent de mieux s’organiser. Ainsi, les équipements mobiles deviennent une alternative pour rester en contact avec les proches ou bien la famille, pour mieux gérer à la fois les soucis de la vie professionnelle et de la vie privée. Les cadres se sentent libres pour gérer leur temps. Les cadres hyper-connectés sont souvent les plus productifs et les plus performants. Ce sont des moyens efficaces pour renforcer le développement professionnel des salariés. Tous ces facteurs qui vont flouter la frontière entre les activités professionnelles et privées. Les cadres dans les pays émergents témoignent leur intérêt en faveur du blurring. Cela est du en partie à l’âge de ces derniers, plus jeunes que ceux dans les pays développés, sont en majorité accro aux nouvelles technologies. Un facteur qui renforce considérablement l’avancement professionnel et la flexibilité des cadres. Le télétravail est une nouvelle forme d’organisation du travail. Il séduit de plus en plus les cadres. Il offre beaucoup d’avantages pour ne citer que le fait de rester au lit tout en travaillant ou bien d’éviter les embouteillages pour aller au bureau. Le télétravail est considéré comme le stade ultime du blurring. Alors que nombreux sont les salariés qui souhaitent accéder au télétravail. Tout est donc question d’équilibre. L’expansion du télétravail témoigne donc les impacts positifs du blurring offrant plus de flexibilité à ceux qui le pratiquent. La séparation entre vie pro et vie rivée a perdu tout son intérêt. Il faut quand même faire attention face aux effets pervers du télétravail sur la santé physique et morale. La solution idéale serait de tracer une certaine limite.
Les dangers du blurring
Dans les pays développés, le blurring est percu comme une pathologie qui nuit à la vie privée. La population estime que les outils de communication professionnels utilisables à distance favorisent le stress. Les impacts négatifs sont mis en avant. Ce phénomène inquiète beaucoup parce qu’il produit de nombreuses conséquences néfastes. Les cadres dans les pays développés reprochent à cette tendance d’affecter la santé des salariés ainsi que leur qualité de vie. Une pathologie qui fait beaucoup de dégâts. Quels sont donc les dangers liés à cette pathologie ? L’hyper-connexion implique de porter en permanence des outils pro même en vacance ou bien pendant des rendez-vous privés. Les dangers inhérents à cette pratique se multiplient. L’ère du blurring est la conséquence de l’évolution des modes d’organisation du travail comme le travail en indépendant ou bien le télétravail. Cette pathologie produit des effets néfastes sur la santé. La disponibilité professionnelle permanente cause une détérioration de la qualité du travail. Elle diminue la concentration dans le travail, favorise le stress. Le stress chronique est dû en général aux surcharges de travail avec des objectifs excessifs. Les surcharges informationnelles augmentent aussi les risques de fatigue psychique, de trouble somatique. Et si cela continue dans le temps, elle entraîne le burn-out de la victime.
Solutions pour retrouver l’équilibre entre la sphère pro et sphère privée
Des entreprises créent de nouveaux espaces de détente et de travail en même temps. La multiplication de ces lieux ne fait qu’estomper les frontières entre la sphère professionnelle et privée. Même s’il y a ceux qui sont pour le développement de cette tendance. Les effets négatifs ne sont pas négligeables. Comment donc retrouver l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ? Pour échapper à ce phénomène, il convient de prendre des précautions pour limiter les risques de tomber dans le piège. Des grandes entreprises font des efforts pour limiter les dégâts causés par le blurring. Certaine d’entre elles prend des initiatives en coupant les serveurs les soirs et week-end pour les déconnecter. De plus, c’est une solution plus économique pour l’entreprise. D’autres tentent d’offrir des espaces de siestes déconnexion. La meilleure solution consiste à une maîtrise de soi pour les temps de connexion et déconnexion. Vous pouvez faire appel à un coach professionnel pour vous accompagner pour une bonne gestion de votre organisation. La législation sur le travail prévoit un droit à la déconnexion. Ce droit implique une obligation pour l’entreprise d’adopter des dispositifs pour organiser l’utilisation des équipements numériques. La loi tend à protéger les salariés et aussi à les encadrer pour garantir la qualité de leur travail.