La reprise d’un commerce est une alternative intéressante comparée à la création de sociétés. Ce projet complexe implique souvent un engagement financier important. La sécurisation et la réussite de l’opération doivent se faire en suivant certaines étapes incontournables. Notons que la reprise de la société peut se faire en réalisant différentes méthodes : acquisition directe des titres (parts sociales ou actions), augmentation de capital, fusion-absorption, création d’un holding de reprise… En optant pour ce dispositif, le repreneur réduit ses efforts en évitant le temps nécessaire dans la recherche des clients, leur fidélisation, la recherche de marchés, des locaux, l’embauche, l’investissement… La reprise de société permet également de gagner du temps et bénéficier d’une précieuse aide. Chaque année, des milliers d’entreprises artisanales sont en quête d’un repreneur. Pourquoi ne pas prendre la succession d’un artisan ravi de transmettre son marché ?
L’utilité de la reprise d’entreprise
Opter pour la reprise d’une entreprise s’avère être plus intéressant que la création d’une compagnie à bien des égards. Cette démarche permet de reprendre une clientèle, un équipement et des locaux, tout cela permet d’être immédiatement opérationnel. Lors de certaines transactions, le repreneur peut bénéficier d’un accompagnement du cédant tout au long des premiers mois de la transaction.
Où s’informer sur la reprise d’entreprise ?
Pour aider les investisseurs à réaliser leur projet de reprise de société, les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) simplifient la rencontre entre le cédant et le repreneur. Les professionnels accompagnent jusqu’à la transmission de la compagnie. Le rôle des CMA consiste à aider les apprentis repreneurs à accomplir leur projet et à sélectionner l’activité qui leur convient. L’organisme aide les repreneurs à résoudre leurs besoins financiers, fiscaux, juridiques, sociaux en mobilisant un réseau de partenaires très utiles tel que des banques, experts-comptables, notaires, avocats et syndicats professionnels.
Astuces pour trouver une entreprise à reprendre
Il est recommandé de ne pas s’arrêter à une seule société et de comparer plusieurs opportunités de reprise en privilégiant des sociétés qui présentent les mêmes spécificités. Évaluer les offres présentant le même chiffre d’affaires, taille, nombre d’employés… Pour reprendre une activité dans le domaine de l’artisanat, il vaut mieux connaître le métier ou mieux, maîtriser l’activité de la société convoitée. De cette manière, on minimise les risques sur des activités nécessitant une certaine maîtrise technique telle que la fabrication ou le bâtiment. Le fait de bien connaître l’activité rend la reprise plus simple. Les repreneurs prévoyants pourront par la suite compléter leurs connaissances en suivant des stages en gestion, management, comptabilité ou encore commerciale.
Tous les investisseurs qui souhaitent reprendre une entreprise artisanale pourront consulter près de 6000 offres de société à reprendre. Il suffit dans ce cas de consulter le site de la bourse nationale d’opportunité artisanale ou BNOA. Ce portail est actualisé et alimenté par les CMA. L’intégralité des offres publiées sur le site Bnoa.net a fait l’objet de diagnostics approfondis entre cédant et conseiller économique de la chambre de métiers de l’artisanat.
Reprendre une société à son juste prix
Pour évaluer les performances passées ainsi que la santé d’une société, il faut demander et analyser les documents comptables concernant les 3 derniers exercices. Il s’agit de bilan, chiffre d’affaires, compte de résultat, marge brute et nette. Ne pas oublier de diagnostiquer les outils de production tels que les bâtiments, les locaux, des stocks, les matériels… Après cette période d’évaluation, il est temps de négocier avec le vendeur. L’argument permettant d’obtenir un meilleur prix lors d’une reprise est de rappeler au cédant que le coût de la cession ne doit pas réduire ses chances de réussite. Le repreneur doit dans ce cas évaluer les charges financières et les ressources. Il devra également s’interroger et se mettre à la place du cédant. À sa place, seriez-vous d’accord de céder votre compagnie au prix que vous proposez ?
Quelles questions faut-il se poser avant de se lancer ?
Le repreneur doit se poser les bonnes questions avant de commencer son projet. Parmi les questions les plus pertinentes figure le fait qu’il faut ou non envisager un investissement à court terme, des interrogations sur les perspectives d’évolution comme les clients, le marché, la concurrence, les produits… Faut-il entreprendre des investissements relatifs à la mise en conformité des réglementations professionnelles en vigueur ? Il ne faut pas négliger l’évaluation du potentiel humain et des compétences des employés. En reprenant une société, le repreneur doit maintenir le contrat de travail et conserver l’ensemble des avantages acquis par les salariés. En ce qui concerne les licenciements éventuels, ils sont à la charge du repreneur. En étudiant les tâches ainsi que les degrés d’implication du cédant on peut se poser comme question légitime le fait de garder l’ancien système ou d’apporter des changements d’organisation. Lors d’une reprise d’une entreprise, certains éléments devront également être étudiés attentivement en compagnie d’un conseiller juridique et comptable.