Le constructeur non-réalisateur est un vendeur d’immeubles à construire. Bien qu’il soit lié aux clients par un contrat, le constructeur non-réalisateur ne participe pas de manière matérielle ou intellectuelle à la réalisation du bâtiment. Il joue généralement le rôle d’intermédiaire économique. Pour se protéger en cas de sinistre, ce type de constructeur dispose d’une assurance spécifique. La loi Spinetta promulguée le 4 janvier 1978 met en place des normes en termes d’assurance construction. Cette couverture concerne aussi bien le constructeur professionnel que le maître d’ouvrage. Découvrez à travers ce guide, les obligations des contraintes du constructeur non-réalisateur.
Qui sont les constructeurs non réalisateurs ?
De manière générale, le constructeur désigne une personne qui crée l’ouvrage. Il peut s’agir d’un concepteur ou d’un architecte. Ce métier désigne également ce qui le fabrique-t-elle qu’une entreprise, artisan-maçon… D’après l’article 1792-1 du Code civil, le droit de la construction propose la responsabilité décennale à différents intervenants du bâtiment. Il s’applique aussi à ceux qui ne construisent pas l’ouvrage, mais s’occupent de faire bâtir des bâtiments par et pour autrui, dans le but de les vendre. Le terme constructeur non-réalisateur désigne ce dernier type de gens, il peut s’agir de catégories regroupant des professionnels ainsi que certains particuliers.
Exemples de constructeurs non-réalisateurs
Les constructeurs non-réalisateurs englobent différents corps de métiers relatifs à l’immobilier. Il peut par exemple s’agir d’un vendeur d’immeubles achevés, c’est le cas d’un promoteur, un vendeur d’immeubles à construire, un marchand de biens, un maître d’ouvrage, un lotisseur-aménageur.
Les vendeurs non professionnels
L’expression constructeur non-réalisateur non professionnel désigne les particuliers qui décident de revendre une habitation qu’ils ont bâtie ou fait construire il y a moins de 10 ans.
Obligation d’assurance décennale d’un constructeur non-réalisateur
Tous les constructeurs non-réalisateurs doivent souscrire un contrat qui garantit la responsabilité civile décennale quand elle entreprend des bâtiments qui sont soumis à une obligation d’assurance. L’obligation provient de l’article L 241-2 du Code des assurances qui précise que les personnes qui entreprennent des travaux de construction à la demande d’autrui doivent souscrire une assurance de responsabilité qui garantit les dommages définis par les articles 1792 et 1792-2 du Code civil.
Détails des dommages garantis par l’assurance constructeur non réalisateur
Selon les articles 1792 et 1792-2 du Code civil, les constructeurs d’un ouvrage sont tenus responsables envers les maîtres ou acquéreurs d’ouvrages en cas de dommages, même lorsqu’il s’agit d’un vice du sol qui risque de compromettre la solidité de la construction. Les articles du Code civil précisent également la responsabilité du constructeur sur les dommages qui affectent un des éléments constitutifs ou un des éléments d’équipement qui rend inadéquate la destination du bâtiment. En lisant l’article 1792-2, on découvre les conditions de la présomption de responsabilité s’étendant aux dommages qui affectent la solidité des éléments d’une habitation.
Assurance constructeur non-réalisateur vs garantie dommages ouvrage
L’objectif de l’assurance dommages ouvrage consiste à assurer l’indemnisation des travaux de remise en état des dégâts subis. Le contrat d’assurance dommages ouvrage signé avant le commencement du chantier profite à l’acquéreur du logement même s’il ne s’agit pas du signataire. Ce type de couverture est une assurance couvrant les dommages, elle est attachée à un bien désigné au contrat et s’oppose à l’assurance de responsabilité. Compte tenu de la dualité du principe établi par la loi Spinetta reposant sur la complémentarité de 2 dispositifs qui poursuivent des buts distincts, on a l’impression que l’assurance dommages ouvrages et la responsabilité civile décennale du constructeur sont identiques. En réalité, il existe des différences entre ces 2 systèmes.
En fait, conformément à un arrêt de la Cour d’appel de Montpellier, l’objectif d’une assurance dommages-ouvrage ainsi que la responsabilité civile décennale du constructeur sont bien différents. D’après le Juris-Data n° 2002-245579, une assurance responsabilité civile décennale garantit la couverture que tout constructeur d’un ouvrage soit redevable vis-à-vis du maître ou acquéreur de l’ouvrage. Cette garantie concerne différents défauts de construction telle qu’un vice du sol.
Pourtant, l’article 1792-1 du Code civil précise qu’une assurance dommages ouvrage prend en charge les frais de la totalité des travaux de réparation des dégâts de la nature dont sont responsables les entrepreneurs, et ce, en dehors des recherches de responsabilité. Selon la loi Spinetta, l’assurance responsabilité civile du constructeur non-réalisateur complète l’assurance dommages ouvrage. Son objectif est de garantir le constructeur non-réalisateur de son engagement à souscrire une assurance décennale.
Cas pratique d’une assurance constructeur non-réalisateur
Pour expliquer le cas d’une assurance constructeur non réalisateur, voici un exemple de cas pratique. Une personne fait construire une maison et après 7 ans, elle décide de la vendre. Comme la transaction s’effectue avant l’échéance du terme légal de 10 ans, l’acquéreur bénéficie des garanties de l’assurance dommages ouvrage pendant les 3 ans restants.
En vendant des biens immobiliers que l’on a fait construire, l’opération donne automatiquement à l’investisseur le statut de constructeur non réalisateur. Cette démarche oblige le cédant à souscrire une responsabilité décennale vis-à-vis des acquéreurs consécutifs. L’assurance constructeur non-réalisateur couvre la responsabilité décennale de ce genre de prestations. Le risque est peu connu des propriétaires de biens immobiliers qui décident de vendre les logements qu’ils viennent d’édifier. Ce contrat est une option complémentaire à la couverture dommages ouvrage qui est généralement souscrit au commencement des travaux.
La loi oblige le vendeur à souscrire cette assurance optionnelle. Sans cette couverture, la transaction peut être retardée ou stoppée puisque le notaire a le droit d’exiger une preuve d’adhésion à la responsabilité décennale. L’option complémentaire doit être souscrite à la signature du contrat dommages ouvrage puisqu’il est impossible de bénéficier de cette couverture quand la construction est achevée. La souscription au contrat d’assurance complémentaire s’impose également aux constructeurs non réalisateurs professionnels.